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Read1718 - Programme récital - Marie-Nicole Lemieux - 10/17 by Grand Théâtre de Genève on Issuu and browse thousands of other publications on our Aucontraire, si l’on en croit aussi bien les pétitions que l’on voit fleurir sur les réseaux sociaux – comme #MyChurchToo#AussiMonEglise – que les prises de parole de prêtres lors des messes, les réunions montées à la hâte dans les paroisses et les mouvements, les veillées de prière spontanées, et aussi l’extrême réactivité dont font preuve les médias catholiques Programmeet Animations des journées du Patrimoine 2019 près de la Commune de AUXERRE AUXERRE - Toutes Vos appartement, atelier de personnes célèbres (à environ 24.45 kms de Auxerre) Maison ancienne au coeur de la vieille ville de Joigny. Sainte Madeleine-Sophie Barat, fondatrice de la Société du Sacré-Coeur de Jésus y est née en 1779 et y a vécu toute son Apaiseton cœur et fleuris ton âme. À travers ce livre, le but rechercher est d’essayer d’apporter un temps soi peu d’espoir, du réconfort, de la Apaise ton cœur et fleuris ton âme (ebook), Lilya B.F | 1230004745440 | Livres | bol.com Connexion Participez à Agoravox Inscrivez-vous. Accueil; Actualités. International; Europe; Economie; Politique Jeme répète, mais du 15 au 19, les clermontois auront la chance de pouvoir écouter Joe Lovano, Dave Liebman et Ravi Coltrane (le 15), Catherine Russell et Gonzalo Rubalcaba en solo (le 16), Prism le groupe du bassiste Dave Holland réunissant Kevin Eubanks à la guitare, Graig Taborn au piano et Eric Harland à la batterie ((le 17), le Kenny Garrett Quintet (le 18), Irving Acao et Essiet Sicomme moi, vous souhaitez approfondir certains sujets, avoir une connaissance plus vaste, une transparence dans tous les domaines de la vie, sur des sujets simples et très variés, que l'on ne vous a jamais révélé, voici un site que je recommande pleinement, un site très lumineux : www.prosveta.fr, v ous pouvez également vous procurer cet enseignement à la fnac : Cest une loi: souffrir pour comprendre. Le titre de ce billet est une pensée d'Eschyle (né à Eleusis en -526 et mort à Géla en -456). Espaceadulte - 4 mai 2017. Voici un recueil de six histoires, dont le héros est un ours. Des histoires malicieuses, écrites et illustrées par Delphine Perret (qui nous avait déjà enchantés avec sa série « Moi, le loup et les chocos »). Les dessins sont très présents, et transcrivent bien l’humour du texte. apVBvG. 23/07/1993 - 23/09/1993 Je vous avais pourtant prévenus que ce serait en pressant le kyste cancéreux de ma haine que j’ar-riverais à faire parvenir jusqu’à vos oreilles ingrates, l’eau claire et parsemée de reflets d’argent des mots les plus beaux que vous ayez eu l’occasion, sinon la chance suprême, délicieuse et séraphique, d’entendre. Que ceux qui me trouvent ignoble et odieux creusent leur tombe et s’y allongent, les yeux tournés vers le Ciel ; car c’est depuis le firmament mélancolique des nuages que je leur ferai goûter au fer rouge et brûlant de ma vengeance. L’ode musicale que vous allez dès à présent écouter, n’est pas un requiem, ne vous y trompez pas ! bien que mon chant ait la majesté, la puissance et le charme d’une oraison funéraire. Car là où s’endort le chant-amour de la mort, las d’avoir trop crié ses vers, pour finalement retomber sous la pierre froide bercer le défunt destinataire de sa musique, là s’éveille et croît ma chanson jusqu’à assourdir l’ouïe des archanges du Mal. Et mon chant vous hypnotisera. Car bien que vous le haïssiez sans limites, vous poursuivrez votre écoute jusqu’à ce que vous parveniez à l’interpréter vous-mêmes. Pourquoi ? Parce que par ce chant, si grande et inassouvissable que soit votre haine, son immensité n’atteindra jamais le seuil, ni même les esquisses, des musicales notes qui en furent l’origine. Sachez que jamais vous n’arriverez à surpasser de votre propre dégoût, l’aversion écœurant que j’ai à votre égard. Il est encore temps pour vous d’obstruer le portail de votre ouïe. Tournez cette page et il sera déjà trop tard. Vous serez pris dans le tourbillon infernal réfléchissez bien au ses de ce qualificatif de mon chant haineux et vert du fardeau énormément alourdissant du rejet total et sans rémission de votre race entière. Car vous qui me lisez et goûtez au parfum de mes mots sulfureux, sachez, vous qui vous croyez seul et protégé derrière votre barricade de papier, que vous ne représentez qu’une infime partie de ma révolte de dégoût. Sachez qu’en poursuivant votre lecture, vous ne faites qu’amplifier l’écho intolérable du dessein que je viens de vous exposer. * Regardez, osez ne pas détourner votre regard falsifié de cette plaie. La reconnaisez-vous ? Non bien sûr. Pourtant elle est vôtre. Vous en êtes à la fois le criminel auteur et la pitoyable victime. Levez vos yeux assassins et soyez heureux que ma fureur vengeresse vous permette encore de conserver ce précieux sens qu’est la vue. Pourtant rien ne m’oblige à ne pas enfoncer dans vos orbites affamés le dard du scorpion que ma plaie saignante a enfanté. Rien, si ce n’est l’insatisfaction de ne crever que deux de vos yeux alors que votre peau lépreuse en compte des millions. Mais voilà déjà que ma haine pleure de venimeuses mygales supportant sur leurs épaules arach-nides les puissants bazookas qui devront mettre fin tôt ou tard à votre si peu précieuse vie. Il me faut retenir ces larmes fatales si je veux rester fidèle, comme une guêpe peut l’être envers les étamines nutritive de la rose, à ma volonté de prolonger, jusqu’aux confins de l’insupportable, votre agonie, dont votre mort, soyez-en sûrs, ne pourra être que salvatrice. Alors contemplez plutôt une fois encore cette plaie qui chaque matin s’entrouvre un peu plus, laissant le soleil la brûler davantage. Contrairement à l’ordre naturel, que vous croyiez Tout Puissant, ou que vous vous plaisiez à y croire, lorsque vient le crépuscule, cher aux loups assoiffés par une journée entière de jeûne, cette plaie ne se referme pas. Non, elle laisse à son tour la lune la pénétrer, s’offrant ainsi aux deux astres qui ont assurément interdit sa guérison. Vous savez parfaitement que la Plaie ne s’ouvre avec béatitude, non pas pour sourire elle ignore jusqu’au sens originel de ce verbe, mais pour hurler sa douleur. Qu’ainsi, même si vous ignorez sa présence en tournant votre dédaigneux regard, vous ne puissiez échapper à la clameur déchirante de son existence. Vous avez creusé la Plaie en y enfonçant vos ongles aiguisés ; la Plaie vous répond en perçant le silence de votre culpabilité d’un cri plus tranchant que la lame affûtée de la tempête. Souffrez de sa souffrance et courbez de honte votre coupable visage. * Mais je m’aperçois que je n’ai déjà que trop chanté la faille qui déchire la chair de mon corps désertique. Vous risqueriez de croire que je ne suis pas le mot est juste infaillible ! Détrompez-vous, présomptueux agneaux incrédules je le suis. Et au contraire, rien ne peut plus désormais fendre les muscles de mon cœur inassiégeable. Car j’ai su, tout au long de ces années de dociles et silencieuses souffrances, greffer au plus profond de moi-même une carapace faite de l’acier le plus résistant qu’il soit. Et c’est bien vous, et personne d’autre, pitoyables guerriers titubant sur le chemin du combat, oui c’est vous qui êtes l’origine et la cause de ce bouclier dont j’ai prématurément accouché. Bombardé comme je le fus par vos lances, visant toujours plus précisément l’endroit où je tentais de conserver un semblant de survie face à vos attaques, il est certain que je ne vous ai jamais adressé nul reproche, ni même l’ombre du fantôme d’une lâche plainte. Si votre intelligence avait pu égaler l’intensité de votre cruauté, il aurait été facile de vous douter que mon silence patient cachait un danger plus féroce encore que si le Créateur lui-même avait décidé de vous châtier en déclenchant les sept prédictions de l’apocalypse. Car, vous le comprenez maintenant, mais il est déjà trop tard, l’heure de ma vengeance dévastatrice est venue. Il ne vous servira à rien de fuir, car même si vous réussissiez à atteindre, ce qui est à dix mille pieds au-dessus de vos pauvres capacités, la rapidité sans égale de la vipère menacée, le glaive de ma vengeance parviendrait malgré tout à vous toucher. Et s’il est une infériorité que j’admets concéder au Tout Puissant, ce ne peut être que mon impos-sibilité à vous prendre en pitié. Je connais votre infériorité, plus indiscutable encore, face à la force de mon couperet rectificateur. Que cela ne vous empêche pas de poursuivre mon chant accusateur qui continuera à vous assaillir, laissant sur votre peau tuberculeuse, la marque indélébile de mon céleste courroux. * Quelle était belle cette adolescente à la peau découpée dans les tissus les plus raffinés et aux yeux encore étonnés d’avoir vu tant de beauté dans le miroir. On aurait dit un petit animal sauvage effarouché et certain de ne pas être à sa place dans ce zoo qui ne lui offrait comme horizon que l’âpre robustesse des barreaux de sa cage. Elle devait s’évader de sa prison. Il ne pouvait pas en être autrement. Quand bien même le Ciel n’était pas encore assez grand pour accueillir sa beauté et l’Univers trop étroit pour contenir les vapeurs émanant de la pureté de son visage et de son cœur. Et moi j’ai été assez stupide pour lui ouvrir les portes de sa geôle, en dérobant au péril de ma vie les clés tant désirées qui devaient lui apprendre que l’alphabet se résumait aux sept lettres du mot liberté. Je ne me rendais pas compte de ma stupidité. Comment l’aurais-je fait ? Puisque je jouissais alors du plus parfait bonheur la fille la plus parfaite de cette Terre, planète la plus parfaite du Système Solaire, daignait croiser ses doigts si doux avec mon humble main. Peut-être croyez-vous que je devrais vous remercier pour ce cadeau de votre Providence sacrée ? Ne prononcez plus jamais devant ma colère ce verbe qui m’est maintenant étranger. Je ne peux plus remercier personne. Car après m’être docilement habitué à votre laideur quotidienne, jusqu’au point d’ignorer que quelque chose d’autre, de différent, de meilleur mais je ne savais pas alors ce que "meilleur" signi-fiait pouvait exister ; après ceci vous avez brandi devant mes yeux, aussi émerveillés que ceux d’un nouveau né, cette créature merveilleuse parmi les merveilles, angélique parmi les anges. Quel était votre but ? Et surtout en quoi toute cette illusion pouvait vous servir si c’était pour la faire évanouir ensuite ? On ne tend pas un sucre à un chien affamé pour l’avaler soi-même lorsqu’il s’apprête à prendre ce cadeau. Ou alors on ne s’étonne pas que l’animal devienne enragé et cherche à vous saigner de sa morsure fatale. * Je sais que vous persistez à vous emmitoufler dans votre manteau de suspicion pour vous protéger de l’attaque des intempéries, des flocons de neige, des rayons de soleil, des gouttes de pluie, des murmures du vent, de la fourche des éclairs, des ululements des lunes et du mécontentement de votre Dieu mégalomane. Je sais que la méfiance est votre nation, que le doute est votre drapeau et que jamais vous ne chanterez l’hymne apaisant de la confiance. Je sais que tant que vos yeux, lorsque vous êtes sobre cela va sans dire, n’auront pas constaté la dualité lunaire, vous resterez persuadés de contempler chaque soir la même lune, identique, fidèle et immuable. Je sais qu’en ce moment même, et malgré les menaces et les mises en garde que je n’arrête pas de semer dans votre champ oculaire et auditif, je sais que vous riez de ces graines que j’ai pourtant pris la peine de planter, et ceci uniquement pour que puisse fleurir votre compréhensible infantile. Mais il vous en faudrait plus vous voudriez que je vienne chaque heure arroser mes semences. Vous souhaiteriez me rabaisser à l’état de jardinier pour que constamment j’entretienne vos cultures qui indubitablement, à la lumière de votre sombre suspicion abjecte, ne donneront jamais aucun fruit. Écoutez donc maintenant ! Si jardinier je suis, ce ne peut être qu’au même titre que Celui qui a fait fleurir l’Éden, le Créateur de ce jardin paradisiaque qu’il vous presse d’atteindre au seuil de votre mort. C’est Lui qu’il faudrait invoquer, pour que le printemps souffle de nouveau sur vos vergers. Et quand bien même Il viendrait vous porter secours mais réfléchissez bien l’a-t-il déjà fait une seule fois ?, je me tiendrais là, au milieu de Son chemin, Le défiant de continuer Sa route. Et croyez bien que jamais je n’ai perdu mon combat contre cet Hypocrite Païen Blasphémateur. Aussi prenez garde à ma prochaine strophe. La preuve que je vous y donne pour justifier la toute puissance que vous me contestez, cette preuve aura le volume sonore d’un train qui foncerait avec cahots sur des rails où vos oreilles seraient enchaînées. * Le bonheur, sous quelque forme qu’il, a été depuis longtemps banni des portes de mon cœur, déjà bien trop lourd de haine et de désir vengeur de puissance pour accepter le moindre sourire ou la moindre joie, ou encore la seule idée que ma langue natale, ma langue fourchue crachant le feu, ait encore de tels mots à son vocabulaire Aussi, mon étonnement s’est immédiatement déclenché lorsque je vis ce jeune homme, à la che-velure éclatante, au visage fin et sûr de lui et surtout avec cet insupportable étirement des lèvres qui montrait en toute impudeur la blancheur virginale de ses dents avec ce sourire étincelant prouvant à qui voulait le regarder que sans hésitation, sans même l’ombre obscure du spectre invisible du doute, qu’on ne pouvait dans cet instant le qualifier d’autre attribut que celui d’être immensément heureux. Il eût été beau dans d’autres occasions, mais ici sa beauté était éclipsée par son bonheur, comme le sinistre aspect glacial des macchabées masque leur potentielle laideur. À mes interrogations non dénuées de sarcasme, il répondit sans même oser se soulager en laissant son manteau de bonheur au vestiaire "Je ne suis qu’à l’aube de ma vie et déjà l’Être Suprême ne présente à mes yeux que le spectacle splendide d’un soleil levant. Les oiseaux s’éveillent au mélodieux son de mes pas pour entamer avec fierté les plus merveilleuses de leurs chansons de joie. Les fleurs vont même jusqu’à s’ouvrir à mon passage et se referment dès que je les quitte pour qu’aucun autre que moi ne les voie nues dans leur beauté. Je n’ai pas encore l’âge qui me donnent cette allure tourmentée que visiblement tu ne connais que trop. Et pourtant, je suis à la fois aimé et redouté de tous, du fragile enfant qui vient d’émerger de sa piscine vaginale au courageux guerrier qui a terrassé tant de dragons. Car je te le dis sans craintes je suis Poète. Et mes mots anesthésient de leur puissante et belle musique toutes les armes qui pourraient se lever contre moi. J’entonne des vers de triomphe devant Dieu et calme d’une douce berceuse l’Esprit Malin. Car je suis Poète. . ." * . . .Il ne m’a pas paru nécessaire de vous rapporter plus encore les paroles de cet adolescent pré-tentieux, il ne faisait de toute façon qu’enrober de paroles de satin sa dernière affirmation il était Poète et le reste n’était que poussière d’étoile ! Pourtant sa prétendue puissance ne m’effrayait point. Au contraire j’aurais ri du triste sort que j’allais infliger à cet outrageux paon si je ne m’étais pas tranché depuis des siècles déjà mes sanguines lèvres d’une lame de rasoir afin de ne plus jamais tenter même d’esquisser un sourire. Et ma réponse fatale transformera son pouvoir de géant en impuissance d’eunuque "Ô toi qui sembles avoir fait l’amour avec la séraphique lyre d’Érato ! Ô toi en qui semblent couler tous les majestueux alexandrins qui serpentent entre les récifs des six océans depuis l’aurore bénie où le Créateur signa de Sa plume d’or notre planète où tu sembles régner en prince ! Ô pauvre et stupide oiselet, je tremble en effet devant les arpèges que tu viens de me réciter ! Je frissonne à la seule pensée de ton avenir qui s’est d’ores et déjà retourné pour se glisser derrière ton dos ! Quel misérable et infortuné embryon es-tu, toi qui n’as pas eu le bonheur inestimable, ni la chance infinie de me rencontrer plus t, avant que les larves de tes propres paroles puissent s’écouler comme elles viennent de le faire ! Quelle erreur as-tu faite de ne pas avoir su dompter les seize vents qui auraient pu pousser ton destin jusqu’à mon jugement avant que celui-ci ne fût le dernier ! Car tu n’es pont poète, non ! Depuis que tu as eu l’affront de t’affirmer ainsi, la laideur de cette assertion t’a à jamais privé de sa concrétisation. Quoi de moins poétique que celui qui se vante de l’être ? Et toi, tu n’as jamais fait qu’essayer de tenter d’esquisser les ébauches du seul vers sorti de ta bouche putride, le seul qui aurait pu oser prétendre s’avancer à tâtons vers l’ombre du reflet d’une modeste poésie." À ces mots encore résonnant de vérité, celui qui s’imaginait abriter en son corps l’infinie combi-naison de lettres qu’il sera jamais possible de chanter, à ces mots dont il avait toujours ignoré le sens, le jeune homme se donna la mort puisque c’était là le seul cadeau qu’il puisse accepter recevoir de sa propre personne qui n’était déjà plus qu’une moisissure de charogne. * Peut-être ne tremblez-vous pas encore après avoir été contraints d’écouter l’introduction de mon chant. être même que vous doutez d’avoir l’ouïe rassasiée de si peu de volupté musicales. Peut-être encore que vous n’avez même pas entendu la plainte du blond puceau de ma dernière strophe qui vient juste de s’émasculer avant de faire jaillir d’un seul coup son sang, mais d’un coup si sec et tranchant que son aorte ainsi sectionnée faisait jaillir ses globules vermeils de telle sorte qu’en ouvrant sa bouche pour clamer sa douleur, il but tout le sang qu’il versait. Et ce sang, tant de fois éjecté puis régurgité arrivait encore à prolonger durant des secondes aussi cruelles qu’interminables l’agonie de l’ange déchu, perdu sans son auréole. Pourtant je n’en suis qu’à la Genèse de mon chant mortuaire. Tout reste encore à venir, ou plutôt à disparaître. Mais vous ne pouvez plus maintenant échapper aux gammes assourdissantes qui vont dès lors se déverser comme un torrent que même les plus solides rochers n’arrivent à stopper dans un écumage infernal réfléchissez bien au sens de ce mot. Maldoror était un monstre de bonté comparé à l’ombre hideuse qui obscurcit mes desseins apoca-lyptiques. Et la damnation de Faust n’est tout au pire qu’une bénédiction face à l’impitoyable destin dans lequel mes strophes sataniques . . . ! vous poussent.. de plus en plus. . .comme un corsaire me-naçant de son sabre le condamné sur sa planche qui ne peut plus prétendre à rien sauf à devenir un aggloméra charnel de sacrifice pour de féroces requins. Certes je suis arrivé à mesurer la solitude incommensurable des âmes de la Poésie. Mais désormais je ne suis plus seul dans mon combat contre votre espèce entière déjà mon ombre ne me trahit plus, elle est le témoin de tous mes actes sanctifiaires. Et lorsque la mémoire me manque pour vous narrer ma chanson, c’est elle, ma fidèle et richissime compagne noire, qui m’en rappelle les couplets. Mais je l’ai déjà dit, vous n’avez assisté jusqu’à maintenant qu’à la Genèse enscoliosée de mon impitoyable génocide sans rémission. N’en doutez point. Écoutez pour vous rassurer, cette plainte que le héros de ma précédente strophe n’a eu que trop le temps de clamer. ET son écho résonne encore dans le labyrinthe miroitant de mon chant-amour. * Que voulez-vous que je fasse avec cette créature que l’on dit si merveilleuse, si empreinte de sublime magnificence ; on affirme que le Créateur l’a Lui-même enfantée pour montrer à l’espèce humaine Sa divine beauté ; que voulez-vous que je fasse de celui de qui l’on prétend la possession des suprêmes pouvoirs, censés ne perdre aucun combat dans aucune guerre, même celle qui vit la colombe mourir en son sein ; que voulez-vous que je fasse avec cet être inspiré de l’image des anges et que l’on nomme Amour ? Il doit être banni ! Exclu de vos conversations et de vos pensées ! De quelque sorte qu’il soit, l’Amour ne peut plus exister dans un monde où j’ai décidé de chanter ma haine de l’entière race humaine et où mes refrains résonnent jusque dans le cœur des volcans et l’âme des océans. Chassez de votre stupide con 23/07/1993 - 23/09/1993 Je vous avais pourtant prévenus que ce serait en pressant le kyste cancéreux de ma haine que j’ar-riverais à faire parvenir jusqu’à vos oreilles ingrates, l’eau claire et parsemée de reflets d’argent des mots les plus beaux que vous ayez eu l’occasion, sinon la chance suprême, délicieuse et séraphique, d’entendre. Que ceux qui me trouvent ignoble et odieux creusent leur tombe et s’y allongent, les yeux tournés vers le Ciel ; car c’est depuis le firmament mélancolique des nuages que je leur ferai goûter au fer rouge et brûlant de ma vengeance. L’ode musicale que vous allez dès à présent écouter, n’est pas un requiem, ne vous y trompez pas ! bien que mon chant ait la majesté, la puissance et le charme d’une oraison funéraire. Car là où s’endort le chant-amour de la mort, las d’avoir trop crié ses vers, pour finalement retomber sous la pierre froide bercer le défunt destinataire de sa musique, là s’éveille et croît ma chanson jusqu’à assourdir l’ouïe des archanges du Mal. Et mon chant vous hypnotisera. Car bien que vous le haïssiez sans limites, vous poursuivrez votre écoute jusqu’à ce que vous parveniez à l’interpréter vous-mêmes. Pourquoi ? Parce que par ce chant, si grande et inassouvissable que soit votre haine, son immensité n’atteindra jamais le seuil, ni même les esquisses, des musicales notes qui en furent l’origine. Sachez que jamais vous n’arriverez à surpasser de votre propre dégoût, l’aversion écœurant que j’ai à votre égard. Il est encore temps pour vous d’obstruer le portail de votre ouïe. Tournez cette page et il sera déjà trop tard. Vous serez pris dans le tourbillon infernal réfléchissez bien au ses de ce qualificatif de mon chant haineux et vert du fardeau énormément alourdissant du rejet total et sans rémission de votre race entière. Car vous qui me lisez et goûtez au parfum de mes mots sulfureux, sachez, vous qui vous croyez seul et protégé derrière votre barricade de papier, que vous ne représentez qu’une infime partie de ma révolte de dégoût. Sachez qu’en poursuivant votre lecture, vous ne faites qu’amplifier l’écho intolérable du dessein que je viens de vous exposer. * Regardez, osez ne pas détourner votre regard falsifié de cette plaie. La reconnaisez-vous ? Non bien sûr. Pourtant elle est vôtre. Vous en êtes à la fois le criminel auteur et la pitoyable victime. Levez vos yeux assassins et soyez heureux que ma fureur vengeresse vous permette encore de conserver ce précieux sens qu’est la vue. Pourtant rien ne m’oblige à ne pas enfoncer dans vos orbites affamés le dard du scorpion que ma plaie saignante a enfanté. Rien, si ce n’est l’insatisfaction de ne crever que deux de vos yeux alors que votre peau lépreuse en compte des millions. Mais voilà déjà que ma haine pleure de venimeuses mygales supportant sur leurs épaules arach-nides les puissants bazookas qui devront mettre fin tôt ou tard à votre si peu précieuse vie. Il me faut retenir ces larmes fatales si je veux rester fidèle, comme une guêpe peut l’être envers les étamines nutritive de la rose, à ma volonté de prolonger, jusqu’aux confins de l’insupportable, votre agonie, dont votre mort, soyez-en sûrs, ne pourra être que salvatrice. Alors contemplez plutôt une fois encore cette plaie qui chaque matin s’entrouvre un peu plus, laissant le soleil la brûler davantage. Contrairement à l’ordre naturel, que vous croyiez Tout Puissant, ou que vous vous plaisiez à y croire, lorsque vient le crépuscule, cher aux loups assoiffés par une journée entière de jeûne, cette plaie ne se referme pas. Non, elle laisse à son tour la lune la pénétrer, s’offrant ainsi aux deux astres qui ont assurément interdit sa guérison. Vous savez parfaitement que la Plaie ne s’ouvre avec béatitude, non pas pour sourire elle ignore jusqu’au sens originel de ce verbe, mais pour hurler sa douleur. Qu’ainsi, même si vous ignorez sa présence en tournant votre dédaigneux regard, vous ne puissiez échapper à la clameur déchirante de son existence. Vous avez creusé la Plaie en y enfonçant vos ongles aiguisés ; la Plaie vous répond en perçant le silence de votre culpabilité d’un cri plus tranchant que la lame affûtée de la tempête. Souffrez de sa souffrance et courbez de honte votre coupable visage. * Mais je m’aperçois que je n’ai déjà que trop chanté la faille qui déchire la chair de mon corps désertique. Vous risqueriez de croire que je ne suis pas le mot est juste infaillible ! Détrompez-vous, présomptueux agneaux incrédules je le suis. Et au contraire, rien ne peut plus désormais fendre les muscles de mon cœur inassiégeable. Car j’ai su, tout au long de ces années de dociles et silencieuses souffrances, greffer au plus profond de moi-même une carapace faite de l’acier le plus résistant qu’il soit. Et c’est bien vous, et personne d’autre, pitoyables guerriers titubant sur le chemin du combat, oui c’est vous qui êtes l’origine et la cause de ce bouclier dont j’ai prématurément accouché. Bombardé comme je le fus par vos lances, visant toujours plus précisément l’endroit où je tentais de conserver un semblant de survie face à vos attaques, il est certain que je ne vous ai jamais adressé nul reproche, ni même l’ombre du fantôme d’une lâche plainte. Si votre intelligence avait pu égaler l’intensité de votre cruauté, il aurait été facile de vous douter que mon silence patient cachait un danger plus féroce encore que si le Créateur lui-même avait décidé de vous châtier en déclenchant les sept prédictions de l’apocalypse. Car, vous le comprenez maintenant, mais il est déjà trop tard, l’heure de ma vengeance dévastatrice est venue. Il ne vous servira à rien de fuir, car même si vous réussissiez à atteindre, ce qui est à dix mille pieds au-dessus de vos pauvres capacités, la rapidité sans égale de la vipère menacée, le glaive de ma vengeance parviendrait malgré tout à vous toucher. Et s’il est une infériorité que j’admets concéder au Tout Puissant, ce ne peut être que mon impos-sibilité à vous prendre en pitié. Je connais votre infériorité, plus indiscutable encore, face à la force de mon couperet rectificateur. Que cela ne vous empêche pas de poursuivre mon chant accusateur qui continuera à vous assaillir, laissant sur votre peau tuberculeuse, la marque indélébile de mon céleste courroux. * Quelle était belle cette adolescente à la peau découpée dans les tissus les plus raffinés et aux yeux encore étonnés d’avoir vu tant de beauté dans le miroir. On aurait dit un petit animal sauvage effarouché et certain de ne pas être à sa place dans ce zoo qui ne lui offrait comme horizon que l’âpre robustesse des barreaux de sa cage. Elle devait s’évader de sa prison. Il ne pouvait pas en être autrement. Quand bien même le Ciel n’était pas encore assez grand pour accueillir sa beauté et l’Univers trop étroit pour contenir les vapeurs émanant de la pureté de son visage et de son cœur. Et moi j’ai été assez stupide pour lui ouvrir les portes de sa geôle, en dérobant au péril de ma vie les clés tant désirées qui devaient lui apprendre que l’alphabet se résumait aux sept lettres du mot liberté. Je ne me rendais pas compte de ma stupidité. Comment l’aurais-je fait ? Puisque je jouissais alors du plus parfait bonheur la fille la plus parfaite de cette Terre, planète la plus parfaite du Système Solaire, daignait croiser ses doigts si doux avec mon humble main. Peut-être croyez-vous que je devrais vous remercier pour ce cadeau de votre Providence sacrée ? Ne prononcez plus jamais devant ma colère ce verbe qui m’est maintenant étranger. Je ne peux plus remercier personne. Car après m’être docilement habitué à votre laideur quotidienne, jusqu’au point d’ignorer que quelque chose d’autre, de différent, de meilleur mais je ne savais pas alors ce que "meilleur" signi-fiait pouvait exister ; après ceci vous avez brandi devant mes yeux, aussi émerveillés que ceux d’un nouveau né, cette créature merveilleuse parmi les merveilles, angélique parmi les anges. Quel était votre but ? Et surtout en quoi toute cette illusion pouvait vous servir si c’était pour la faire évanouir ensuite ? On ne tend pas un sucre à un chien affamé pour l’avaler soi-même lorsqu’il s’apprête à prendre ce cadeau. Ou alors on ne s’étonne pas que l’animal devienne enragé et cherche à vous saigner de sa morsure fatale. * Je sais que vous persistez à vous emmitoufler dans votre manteau de suspicion pour vous protéger de l’attaque des intempéries, des flocons de neige, des rayons de soleil, des gouttes de pluie, des murmures du vent, de la fourche des éclairs, des ululements des lunes et du mécontentement de votre Dieu mégalomane. Je sais que la méfiance est votre nation, que le doute est votre drapeau et que jamais vous ne chanterez l’hymne apaisant de la confiance. Je sais que tant que vos yeux, lorsque vous êtes sobre cela va sans dire, n’auront pas constaté la dualité lunaire, vous resterez persuadés de contempler chaque soir la même lune, identique, fidèle et immuable. Je sais qu’en ce moment même, et malgré les menaces et les mises en garde que je n’arrête pas de semer dans votre champ oculaire et auditif, je sais que vous riez de ces graines que j’ai pourtant pris la peine de planter, et ceci uniquement pour que puisse fleurir votre compréhensible infantile. Mais il vous en faudrait plus vous voudriez que je vienne chaque heure arroser mes semences. Vous souhaiteriez me rabaisser à l’état de jardinier pour que constamment j’entretienne vos cultures qui indubitablement, à la lumière de votre sombre suspicion abjecte, ne donneront jamais aucun fruit. Écoutez donc maintenant ! Si jardinier je suis, ce ne peut être qu’au même titre que Celui qui a fait fleurir l’Éden, le Créateur de ce jardin paradisiaque qu’il vous presse d’atteindre au seuil de votre mort. C’est Lui qu’il faudrait invoquer, pour que le printemps souffle de nouveau sur vos vergers. Et quand bien même Il viendrait vous porter secours mais réfléchissez bien l’a-t-il déjà fait une seule fois ?, je me tiendrais là, au milieu de Son chemin, Le défiant de continuer Sa route. Et croyez bien que jamais je n’ai perdu mon combat contre cet Hypocrite Païen Blasphémateur. Aussi prenez garde à ma prochaine strophe. La preuve que je vous y donne pour justifier la toute puissance que vous me contestez, cette preuve aura le volume sonore d’un train qui foncerait avec cahots sur des rails où vos oreilles seraient enchaînées. * Le bonheur, sous quelque forme qu’il, a été depuis longtemps banni des portes de mon cœur, déjà bien trop lourd de haine et de désir vengeur de puissance pour accepter le moindre sourire ou la moindre joie, ou encore la seule idée que ma langue natale, ma langue fourchue crachant le feu, ait encore de tels mots à son vocabulaire Aussi, mon étonnement s’est immédiatement déclenché lorsque je vis ce jeune homme, à la che-velure éclatante, au visage fin et sûr de lui et surtout avec cet insupportable étirement des lèvres qui montrait en toute impudeur la blancheur virginale de ses dents avec ce sourire étincelant prouvant à qui voulait le regarder que sans hésitation, sans même l’ombre obscure du spectre invisible du doute, qu’on ne pouvait dans cet instant le qualifier d’autre attribut que celui d’être immensément heureux. Il eût été beau dans d’autres occasions, mais ici sa beauté était éclipsée par son bonheur, comme le sinistre aspect glacial des macchabées masque leur potentielle laideur. À mes interrogations non dénuées de sarcasme, il répondit sans même oser se soulager en laissant son manteau de bonheur au vestiaire "Je ne suis qu’à l’aube de ma vie et déjà l’Être Suprême ne présente à mes yeux que le spectacle splendide d’un soleil levant. Les oiseaux s’éveillent au mélodieux son de mes pas pour entamer avec fierté les plus merveilleuses de leurs chansons de joie. Les fleurs vont même jusqu’à s’ouvrir à mon passage et se referment dès que je les quitte pour qu’aucun autre que moi ne les voie nues dans leur beauté. Je n’ai pas encore l’âge qui me donnent cette allure tourmentée que visiblement tu ne connais que trop. Et pourtant, je suis à la fois aimé et redouté de tous, du fragile enfant qui vient d’émerger de sa piscine vaginale au courageux guerrier qui a terrassé tant de dragons. Car je te le dis sans craintes je suis Poète. Et mes mots anesthésient de leur puissante et belle musique toutes les armes qui pourraient se lever contre moi. J’entonne des vers de triomphe devant Dieu et calme d’une douce berceuse l’Esprit Malin. Car je suis Poète. . ." * . . .Il ne m’a pas paru nécessaire de vous rapporter plus encore les paroles de cet adolescent pré-tentieux, il ne faisait de toute façon qu’enrober de paroles de satin sa dernière affirmation il était Poète et le reste n’était que poussière d’étoile ! Pourtant sa prétendue puissance ne m’effrayait point. Au contraire j’aurais ri du triste sort que j’allais infliger à cet outrageux paon si je ne m’étais pas tranché depuis des siècles déjà mes sanguines lèvres d’une lame de rasoir afin de ne plus jamais tenter même d’esquisser un sourire. Et ma réponse fatale transformera son pouvoir de géant en impuissance d’eunuque "Ô toi qui sembles avoir fait l’amour avec la séraphique lyre d’Érato ! Ô toi en qui semblent couler tous les majestueux alexandrins qui serpentent entre les récifs des six océans depuis l’aurore bénie où le Créateur signa de Sa plume d’or notre planète où tu sembles régner en prince ! Ô pauvre et stupide oiselet, je tremble en effet devant les arpèges que tu viens de me réciter ! Je frissonne à la seule pensée de ton avenir qui s’est d’ores et déjà retourné pour se glisser derrière ton dos ! Quel misérable et infortuné embryon es-tu, toi qui n’as pas eu le bonheur inestimable, ni la chance infinie de me rencontrer plus t, avant que les larves de tes propres paroles puissent s’écouler comme elles viennent de le faire ! Quelle erreur as-tu faite de ne pas avoir su dompter les seize vents qui auraient pu pousser ton destin jusqu’à mon jugement avant que celui-ci ne fût le dernier ! Car tu n’es pont poète, non ! Depuis que tu as eu l’affront de t’affirmer ainsi, la laideur de cette assertion t’a à jamais privé de sa concrétisation. Quoi de moins poétique que celui qui se vante de l’être ? Et toi, tu n’as jamais fait qu’essayer de tenter d’esquisser les ébauches du seul vers sorti de ta bouche putride, le seul qui aurait pu oser prétendre s’avancer à tâtons vers l’ombre du reflet d’une modeste poésie." À ces mots encore résonnant de vérité, celui qui s’imaginait abriter en son corps l’infinie combi-naison de lettres qu’il sera jamais possible de chanter, à ces mots dont il avait toujours ignoré le sens, le jeune homme se donna la mort puisque c’était là le seul cadeau qu’il puisse accepter recevoir de sa propre personne qui n’était déjà plus qu’une moisissure de charogne. * Peut-être ne tremblez-vous pas encore après avoir été contraints d’écouter l’introduction de mon chant. être même que vous doutez d’avoir l’ouïe rassasiée de si peu de volupté musicales. Peut-être encore que vous n’avez même pas entendu la plainte du blond puceau de ma dernière strophe qui vient juste de s’émasculer avant de faire jaillir d’un seul coup son sang, mais d’un coup si sec et tranchant que son aorte ainsi sectionnée faisait jaillir ses globules vermeils de telle sorte qu’en ouvrant sa bouche pour clamer sa douleur, il but tout le sang qu’il versait. Et ce sang, tant de fois éjecté puis régurgité arrivait encore à prolonger durant des secondes aussi cruelles qu’interminables l’agonie de l’ange déchu, perdu sans son auréole. Pourtant je n’en suis qu’à la Genèse de mon chant mortuaire. Tout reste encore à venir, ou plutôt à disparaître. Mais vous ne pouvez plus maintenant échapper aux gammes assourdissantes qui vont dès lors se déverser comme un torrent que même les plus solides rochers n’arrivent à stopper dans un écumage infernal réfléchissez bien au sens de ce mot. Maldoror était un monstre de bonté comparé à l’ombre hideuse qui obscurcit mes desseins apoca-lyptiques. Et la damnation de Faust n’est tout au pire qu’une bénédiction face à l’impitoyable destin dans lequel mes strophes sataniques . . . ! vous poussent.. de plus en plus. . .comme un corsaire me-naçant de son sabre le condamné sur sa planche qui ne peut plus prétendre à rien sauf à devenir un aggloméra charnel de sacrifice pour de féroces requins. Certes je suis arrivé à mesurer la solitude incommensurable des âmes de la Poésie. Mais désormais je ne suis plus seul dans mon combat contre votre espèce entière déjà mon ombre ne me trahit plus, elle est le témoin de tous mes actes sanctifiaires. Et lorsque la mémoire me manque pour vous narrer ma chanson, c’est elle, ma fidèle et richissime compagne noire, qui m’en rappelle les couplets. Mais je l’ai déjà dit, vous n’avez assisté jusqu’à maintenant qu’à la Genèse enscoliosée de mon impitoyable génocide sans rémission. N’en doutez point. Écoutez pour vous rassurer, cette plainte que le héros de ma précédente strophe n’a eu que trop le temps de clamer. ET son écho résonne encore dans le labyrinthe miroitant de mon chant-amour. * Que voulez-vous que je fasse avec cette créature que l’on dit si merveilleuse, si empreinte de sublime magnificence ; on affirme que le Créateur l’a Lui-même enfantée pour montrer à l’espèce humaine Sa divine beauté ; que voulez-vous que je fasse de celui de qui l’on prétend la possession des suprêmes pouvoirs, censés ne perdre aucun combat dans aucune guerre, même celle qui vit la colombe mourir en son sein ; que voulez-vous que je fasse avec cet être inspiré de l’image des anges et que l’on nomme Amour ? Il doit être banni ! Exclu de vos conversations et de vos pensées ! De quelque sorte qu’il soit, l’Amour ne peut plus exister dans un monde où j’ai décidé de chanter ma haine de l’entière race humaine et où mes refrains résonnent jusque dans le cœur des volcans et l’âme des océans. Chassez de votre stupide conscience À travers ce livre, l’objectif est d’apporter une lueur d’espoir, de réconfort et d’apaisement. Tu y trouveras de la bienveillance, de la douceur, de la tendresse, mais surtout beaucoup d’amour. Ce livre est dédié aux personnes souffrantes psychologiquement, aux âmes brisées et tourmentées. Lilya Pages 118

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