🫏 Josephine Baker Belle Ile En Mer

BorisKacan. Festive, élégante, décontractée, elle abrite l’esprit des vacances joyeuses comme les Croates les aiment. A une heure CIEDEBOUT LES REVES - LA MAGIE DU CIRQUE : "LA TEcie itinérante Fontenay-en-Parisis (95190) Josephine Baker : annuaire des musiciens, groupes et concerts à programmer en Île de France Les annonces : Josephine Baker - Annuaire des musiciens, groupes et ensemble de musique en Île de france disponibles pour jouer dans votre salle, festival ou pour l'animation DeSaint-Malo au Golfe du Morbihan, en passant par la mer d'Iroise, le livre "Bretagne route des îles" vous entraîne dans une découverte de ces lieux à Joséphine Baker, une vie d'engagement" est à voir jusqu'au 29 octobre 2022. Plusieurs événements émailleront la durée de cette Voussouhaitez acheter la photographie d'art "Plage de Bordardoue Belle-Ile-en-Mer", réalisée par l'artiste Joseph Froc. Cette photo d'art est disponible à la vente numérotée avec un cadre ou en tableau sur aluminium. ArtPhotoLimited est la galerie photo en ligne de référence sur l'achat et la vente de photographies d’art en edition limitée. LArmada des Bahuts, 12 ème édition, est une navigation en escadre proposant aux élèves de Seine-Saint-Denis un programme varié de découverte en Baie de Quiberon et dans le Golfe du Morbihan. Les participants arriveront au port du Crouesty le lundi 23 mai à 8h00 et navigueront jusqu’au vendredi 27 mai à 17h. Les skippers encadrant Lesarchives par sujet : mairie de thury harcourt en. Précédent 15 161718 19 Suivant Balade contée - la légende de la Vivre Couches 71490 Du 02/09/2022 au 28/04/2023 Laissez-vous conter la légende de la Vivre à Couches. CampingIle de Ré ; Camping Loire-Atlantique le château des Millandes a conservé le charme féminin d’une demeure digne de « la belle au bois dormant ». Situé à 32 kilomètres du Camping, ce château au charme envoûtant vous dévoile une architecture de la Renaissance mêlée à de magnifiques éléments gothiques. En 1947, Joséphine Baker, star mondiale de music-hall, en Parcourezla série Belle ile en mer du photographe Oliver Dralam afin de sélectionner votre photographie préférée. Si vous souhaitez en savoir plus sur la démarche artistique de cette série, n’hésitez pas à consulter sa biographie ainsi que la liste de V68NymJ. Panthéoniser… Le dictionnaire en donne la définition suivante Honorer une personnalité en transférant ses restes au Panthéon ». Ce monument a été destiné aux illustres, hommes de préférence puisqu’avec cette nouvelle entrée, six femmes y sont représentées sur 81 honorés. L’opération a eu, depuis son lancement, des laudateurs, des détracteurs et des sceptiques. Dans Le Monde diplomatique, Alain Garrigou en a retracé l’histoire non linéaire sur deux siècles ; c’est le 4 avril 1791 que l’Assemblée constituante a fait de l’Église Sainte Geneviève, le Panthéon des grands hommes ». Rappelant la qualification de Mona Ouzouf École normale des morts » et l’aspect vieillot des cérémonies, il montre que si certains sont entrés au Panthéon, d’autres en sont sortis. Sa mise au point est salutaire pour écorner l’aperçu d’éternité » que donne un grand monument historique. Il précise encore Les controverses sur l’usage du Panthéon ne furent donc pas seulement des querelles parfois ridicules sur les personnages aimés ou haïs, mais expriment des oppositions radicales sur les valeurs ». Cette dernière phrase s’applique parfaitement au dernier choix d’entrée au Panthéon. En effet, nul n’ignore qu’il y a eu concurrence entre deux femmes. Les pétitions lancées pour soutenir leur candidature ont obtenu pour Joséphine Baker, 37820 signatures et 35000 pour Gisèle Halimi. Laurent Kupferman avait lancé la pétition sur Osez Joséphine au Panthéon », en août 2021 alors que celle pour Gisèle Halimi avait été lancée dès août 2020 par l’Association Les Effrontées ». En janvier 2021, Benjamin Stora dans le rapport remis au chef de l’État, sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », listait, à la fin de ses préconisations, l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, grande figure féminine d’opposition à la guerre d’Algérie ». Est-il utile de noter que ce n’est pas la seule cause défendue par la célèbre avocate ? De plus, ses qualités d’écrivaine ne sont plus à démontrer et faisaient de son nom, une candidature de poids. La guerre d’Algérie reste, il faut bien le constater, le talon d’Achille de toute reconnaissance publique en France. Il est juste de noter que d’autres noms de femmes à introniser dans le Temple de la République ont été avancés ces dernières années comme ceux d’Olympe de Gouges, de George Sand, de Lucie Aubrac, de Simone Weil ou de Louise Michel. Sur le site de France Inter, Christine Siméone retrace le parcours de l’aboutissement du 30 novembre 2021. En plus des différentes étapes à remporter dont la plus importante est l’acceptation du Chef de l’État puisque c’est lui qui prend la décision, le ou la candidate doit être de nationalité française et une partie de ses restes doit être disponible. Cependant cette seconde condition connaît des dérogations ainsi des cercueils vides, comme celui de Joséphine Baker, sont ceux de Germaine Tillion et de Geneviève de Gaulle-Anthonioz en mai 2015. De nombreuses personnalités ont soutenu la candidature de Joséphine Baker comme Régis Debray, Pascal Bruckner ou Pascal Ory qui a donné les qualifications qui sont revenues dans tous les articles artiste populaire, patriote française, militante antiraciste, mère adoptive d’une famille arc-en-ciel ». Le communiqué officiel de décision de panthéonisation insiste. L’artiste serait l’incarnation de l’esprit français », circonscrit à la France éternelle des Lumières universelles ». La photo qui accompagne le communiqué est celle de la résistante et non de l’artiste de music-hall… Dans Diacritik, le 3 décembre 2021, Rodho dessinait © Rodho Puisque, vraisemblablement, c’est la position des candidates par rapport à la guerre d’Algérie qui a été un critère discriminant, nous avons eu la curiosité de voir le rapport à l’Algérie de Joséphine Baker. Car, contrairement à de nombreux écrivains et intellectuels africains Américains – comme James Baldwin ou William Gardner Smith – il ne semble pas qu’elle ait perçu une équivalence entre le racisme subi aux États-Unis et le racisme qui frappait les colonisés en France. Néanmoins, Farid Alilat dans un article récent de Jeune Afrique redonne avec précision les dates et les raisons de ses séjours en Algérie. La première fois que l’artiste s’y rend, c’est le 1er décembre 1931 – on sort tout juste des fêtes du Centenaire de l’Algérie française –, pour une tournée dans la capitale. Elle loge à l’hôtel Saint George et fait salle comble au Majestic » elle y chante, J’ai deux amours ». En 1936, marquée par son passage à Alger, elle chante Nuit d’Alger », romance peu engagée »… Oh, douce nuit d’Alger Quand la brise se lève Et caresse mon rêve D’un parfum d’oranger Je voudrais que le jour Plus jamais ne se lève Comme paraissent brèves Les minutes d’amour Je sens au fond de mon cœur Une force qui m’attire Tout me parle de bonheur Chaque étoile est un sourire Oh douce nuit d’Alger Quand la brise se lève Et caresse mon rêve D’un parfum d’oranger Cachant la tête sous une aile Les oiseaux se sont endormis Dans l’air une fraîcheur nouvelle Renait enfin voici la nuit Oh douce nuit d’Alger Quand ta brise se lève Et caresse mon rêve D’un parfum d’oranger. Son second voyage a lieu en janvier 1941 et cette fois, elle loge à l’hôtel Aletti. Elle fait une tournée Oran, Alger, Mostaganem et Blida d’une semaine mais fait passer aussi messages et renseignements. Elle part alors au Maroc où elle sera immobilisée plusieurs mois à cause d’une fausse couche et de l’ablation de l’utérus. Rétablie, elle ne repart qu’en 1943 ; elle traverse l’Algérie pour quelques représentations pour les soldats alliés. En octobre 1943, elle donne un gala à l’Opéra d’Alger en présence de de Gaulle qui, dans sa loge où il l’a fait appeler, lui offre une petite croix de Lorraine en or. Elle traverse l’Algérie en jeep et fait une tournée en Tunisie, Égypte, Libye, Liban, Palestine. Elle revient à Alger en 1944 mais cette fois avec l’uniforme de sous-lieutenante de l’armée de l’air de la France Libre comme officier de propagande. Elle y reste près de cinq mois et retourne ensuite en France à son métier de music-hall. Son troisième voyage est d’ordre personnel elle retourne à Alger en pleine Bataille d’Alger. C’est alors qu’elle adopte deux orphelins de guerre, Brahim, un petit Kabyle et Marianne, une petite Pied-noire. Je rejoins alors l’ambiguïté ressentie par Rokhaya Diallo et qu’elle a exprimée dans une tribune du Nouvel Obs du 30 novembre 2021. Des sentiments contradictoires l’habitent face à l’événement admiration et gêne. Elle reconnaît que J. Baker a, autant qu’elle a pu le faire, détourné les clichés qui construisaient ses spectacles, par le burlesque et l’humour. Sans ce traitement décalé, ils seraient insupportables car la femme primitive » dénudée, c’était monnaie courante. Elle a su le faire avec impertinence et majesté » mais cette exotisation des corps noirs, toujours diffuse au XXIe siècle est fermement ancrée dans notre imaginaire ». Poursuivant son analyse, elle écrit De nos jours, aux qui dénoncent le racisme, on oppose souvent le cas de Joséphine Baker, pensant ainsi prouver l’ouverture de notre pays en comparaison des terribles États-Unis alors éhontément ségrégationnistes. Mais ce mythe de la bienveillance française à l’égard d’ est fallacieux. Dans son documentaire les Marches de la liberté », le romancier noir américain Jake Lamar a rappelé ce qui lui permettait de s’extirper des contrôles au faciès réguliers Quand ils voient mes papiers, je suis américain et il n’y a plus de problème. Ce n’est pas aussi simple pour mes amis d’origine maghrébine, africaine ou caribéenne. » Hier comme aujourd’hui, la France chérit les Noirs états-uniens tout en faisant subir vingt fois plus de contrôles policiers à ses propres ressortissants lorsqu’ils sont perçus comme arabes ou noirs ». Joséphine Baker aurait-elle apprécié cet honneur de la République ? Peut-être. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une panthéonisation ne peut s’apprécier que du point de vue de celui qui en prend la décision et non du point de vue du défunt ou de la défunte. En 2009-2010, Nicolas Sarkozy avait souhaité panthéoniser Camus et ne put le faire face au refus de son fils, Jean, qui y voyait une récupération de son père par le Président de la République. Le débat fut rude pour Aimé Césaire avec le refus catégorique des Martiniquais de cet honneur bien tardif. Finalement, cela s’est soldé par une plaque à sa mémoire. Il y a ainsi des inscriptions Toussaint Louverture et Louis Delgrès et des plaques commémoratives. Dans l’article qu’il écrivit pour l’entrée au Panthéon de l’image de Césaire, le 6 avril 2011, La deuxième mort d’Orphée nègre ou le temps des nécrophages », l’écrivain martiniquais, Daniel Boukman, se posait la question Et maintenant quel est le nom de l’homme ou de la femme d’ outre-mer » que le Préposé aux Affaires Nécrophagiques rêve d’inscrire sur ses tablettes, pour, un jour prochain, en petites bouchées comptées, le dévorer ? » Il a désormais la réponse d’outre-mer, certes mais pas au sens où on l’entend dans le lexique politique français ce nom est celui d’une Française née Américaine, Joséphine Baker. Au moment où des débats de plus en plus caricaturaux et scabreux s’expriment haut et fort sur l’identité française et le refus de la pluralité des cultures au sein d’une même nation, il est facile de redorer son blason avec une femme qui a célébré la France sans faire de vagues sur les contradictions de la République. Sa dimension artistique, la plus pérenne dans la mémoire, a permis une cérémonie affichant une modernité » pour dépoussiérer les habituelles entrées au Panthéon, sans bousculer l’opinion publique et partisane sur tous les thèmes qui font litige L’Américaine qui aimait tant Paris coche toutes les cases de la réconciliation mémorielle selon Macron », comme l’écrit Charlie Hebdo. On peut privilégier une autre mémoire que celle du Panthéon. En effet, la véritable mémoire d’une figure des arts et des lettres ne se constitue-t-elle pas ailleurs dans les écritures » d’héritiers et d’héritières ? Celles et ceux qui ne restent pas dans l’hagiographie qui demande nécessairement de raboter le peu correct… pour mettre en valeur les contradictions d’un être ? Notoriétés attestées En 2017, Catel Muller et José-Louis Bocquet faisaient paraître un roman graphique conséquent au simple titre Joséphine Baker. Il fallait bien près de six cents pages pour dessiner et raconter la vie tumultueuse de cette artiste. Dans Jeune Afrique de janvier 2017, Catel Muller souligne bien que cette adoption rapide de l’artiste par l’intelligentsia parisienne a été ambigüe cette négrophilie est à double tranchant ». Car l’avant-garde renvoie toujours la vedette à une sauvagerie animale, à un primitivisme d’autant plus absurde que cette sauvageonne africaine », cette Créole », cette Tonkinoise » est née dans le Missouri ! Mais la star va déjouer une fois de plus les déterminismes. Grâce à son humour, à son talent, elle réussit finalement à ne plus être vue uniquement comme une Noire, mais comme une artiste. » Il m’a semblé que la plus profonde inscription de Joséphine Baker était se trouvait du côté de la recherche d’une célébrité populaire et d’un roman. Combien de petites filles ont-elles été déguisées en Joséphine Baker – pas la résistante mais l’artiste – dans les années trente et après ? Premier témoignage inattendu en 2019, David Teboul a édité un récit recueilli auprès de Simone Veil, Simone Veil. L’aube à Birkenau. C’est un livre très original dans sa conception et bouleversant et émouvant dans sa réalisation, mêlant récit, entretiens, photos. Il est très sobre, pudique, prenant. Dans la 3e partie, Simone et Denise », on tombe sur une photo en pleine page de treize enfants déguisés. L’avant-dernière plus petite est Simone Jacob… déguisée en Joséphine Baker – cheveux plaqués, tutu en raphia mais pas de bananes, le corps noirci. En regardant la photo, sa sœur Denise précise C’était un bal déguisé. Tu as été empoisonnée. Pour te déguiser en Joséphine Baker, on t’avait enduit la peau avec un produit. Ta peau ne respirait plus. Tes pores se sont bouchés, ta peau s’est asphyxiée ». Le second témoignage de la célébrité de Joséphine Baker date de 2005. Gisèle Pineau, romancière guadeloupéenne, publie son sixième roman au Mercure de France. Le roman commence quand la petite fille, protagoniste de l’histoire [que nous allons suivre à travers les pérégrinations de son nom – Josette, Joséphine, Joss], arrive dans l’île de sa grand-mère maternelle, Théodora. Elle vient d’être arrachée, sans préparation et sans ménagement, à la famille d’accueil où elle a été heureuse, de 4 à 9 ans, à la moitié des années 80. Elle est transférée » de la ferme de la Sarthe à ce lieu où elle doit, lui dit-on, renouer avec ses racines ». Il lui faut échanger tata Michelle contre grand-mère Théodora. Grâce à cette tata Michelle, Joséphine Baker habite le roman et la vie de la petite fille. Josette est dans l’avion et le sourire commercial de l’hôtesse de l’air lui fait penser à l’âne Bouillon de la ferme, appelée ainsi en détestation du mari de la Baker Jo Bouillon était le mari le plus détesté, avec son air de grand benêt, ses oreilles à moitié décollées et ses yeux morts, je vois vraiment pas ce qu’elle a pu lui dégoter d’intéressant, moi, à ce couillon de Bouillon. Il avait vraiment l’air d’un âne à côté d’elle. On raconte même qu’il était de la jaquette. J’te jure ! », crachait-elle, mi-fâchée, mi-désabusée, gardant intactes, au fond de ses yeux, sa tendresse et sa vénération pour la Baker ». Désemparée, la petite fille se réfugie dans ses souvenirs qui, en la ramenant à sa tata Michelle, ne peuvent qu’imposer Joséphine Baker. Ainsi, lors de son arrivée à la ferme et après des passages successifs dans des familles d’accueil où elle a été malmenée et mal soignée, son lavage en règle n’est que l’entrée en matière d’autres changements le plus important, celui de son nom. Tata Michelle s’est mise à l’appeler Joséphine au lieu de Josette. Après lui avoir donné des explications un peu vaseuses, elle lui donne la vraie raison de ce choix, de ce prénom d’emprunt » Tata Michelle me rebattait les oreilles de cette autre Joséphine, vedette internationale, célébrité de son vieux temps, courtisée par des rois et des ducs. A l’entendre, la grande Joséphine qui m’avait précédée dansait et chantait mieux que personne. Elle était née dans la boue et la misère, là-bas chez les sauvages, aux Amériques, à Saint Louis du Missouri ». Suit alors une biographie de Joséphine Baker qui n’oublie ni la ceinture de bananes, ni les robes de diva, ni son immense célébrité. Je te jure, parole, ça lui a ouvert les portes de s’appeler Joséphine ». Et pour finir de convaincre la petite fille, Tata Michelle met un disque 45 tours avec la chanson, Bonsoir, my love ». S’appeler Josette en 1975 est à peine croyable car c’est un prénom de vieille alors que Joséphine » lui ouvrira toutes les portes Je peux te jurer que tu seras une étoile aussi, ma petite Joséphine. Une grande danseuse, une chanteuse internationale… Tu es plus noire qu’elle, faut pas se coller des œillères, mais la chance est de ton côté et je lis dans tes yeux, aussi sûr que deux et deux font quatre, aussi vrai qu’il y a une lune et un soleil qui se pointent à tour de rôle dans le ciel ». Si la peau noire de Joséphine ne pose pas problème à la mère d’accueil, les cheveux crépus oui. Aussi résout-elle la question en les coupant le plus possible et, pour faire passer la pilule, montre à la petite fille la Baker sur les disques, avec peu de cheveux. Elle coupe, au son de Ram-pam-pam, sa chanson préférée Quand Tata me rasait la tête, les enfants ricanaient et me traitaient de mouton noir tondu d’Afrique. Tata Michelle était une vieille folle et moi je n’étais rien d’autre que le jouet de son délire, une poupée entre ses mains ». Mais la musique endiablée de la Joséphine emporte tout et au son répété de la même chanson, les cheveux tombent. Entre ses souvenirs de la Sarthe et le réel du présent guadeloupéen où elle doit vivre, celle qui désormais s’appelle de nouveau Josette, a des moments d’incertitude sur le lieu où elle se trouve. Ainsi quand sa grand-mère lui dit qu’elles vont aller à Saint-Louis, le sang de Josette ne fait qu’un tour vont-elles se retrouver dans la ville de naissance de la Baker ? En réalité, elles vont dans la villa de Madame Margareth pour laquelle Théodora semble avoir la même dévotion que Tata pour Joséphine Baker. D’ailleurs, les deux célébrités se superposent souvent dans le roman et dans la perception de la vie de Josette. Celle-ci sait bien que pour expliquer pourquoi Saint Louis » l’a fait réagir il lui faudrait confier à Théodora ce qu’elle ne lui a jamais dit son changement de prénom, les chansons qu’elle connait par cœur. Elle se souvient alors, avec une précision extrême, de son déguisement pour le Mardi-gras en Joséphine Baker J’était vêtue d’un tricot blanc, d’un collant rose et d’une ceinture de bananes. Elle avait cousu mon costume toute seule, juste en regardant la pochette d’un disque de Joséphine. Elle avait plaqué mes cheveux sur ma tête et sur mon front avec du blanc d’œuf, pour que je ressemble encore plus à la vraie. Elle m’avait prise en photo devant l’école. Elle avait même collé la photo dans son album de fan de Joséphine Baker. […] Malgré tout ça, j’aimais toujours ma Tata ». Sa grand-mère l’emmène régulièrement chez Madame Margareth que celle-ci soit absente ou présente. C’est une romancière et lorsqu’elle la voit en vrai, Josette est bien déçue de l’écart entre la personne en face d’elle et toutes les jolies photos éparpillées dans la maison. Vieillir est un naufrage pense Josette il n’y a que Tata pour voir Joséphine Baker belle même à 70 ans ! Joséphine Baker avait vieilli avec son siècle, c’était visible à l’œil nu. Sur la fin, elle perdait ses cheveux et ne portait plus que des perruques retenues par des épingles cachées, des tiares de verroterie et des diadèmes de Cléopâtre. Sa chair s’était fanée aussi sûrement que celle de Mémé […] A soixante ans passés, elle continuait à sourire de toutes ses dents sur les pochettes de ses disques, pour faire croire à Tata Michelle qu’elle était toujours la Vénus d’ébène du Missouri, celle qui avait débarqué en 1925 à Paris. La perle noire de la Revue nègre, pauvre Joséphine… Elle avait quand même été écrasée par le bulldozer de la vieillesse ». Avec le temps, Josette a accepté son nom et oublié l’autre Et adieu la Vénus d’ébène des années 2000 ! Si quelqu’un m’avait appelée Joséphine dans les rues de Grand-Bourg, je ne me serais pas retournée. J’en avais fini avec ce temps de strass et de paillettes. J’étais redevenue Josette ». Lycéenne, elle s’appelle plus volontiers Joss que Josette ! Quand le carnaval se prépare, elle va avoir une idée bien qu’elle se souvienne de la haine et du dégoût pour cette Joséphine Baker quand Tata l’avait déguisée et surtout de l’œuf sur les cheveux, elle décide de reprendre le déguisement mais pour toutes les lycéennes. Après tout, la Guadeloupe est le pays de la banane et toutes ces ceintures de bananes lui rendraient hommage. Comme il n’y a pas d’objection à sa proposition, elle passe à sa réalisation Je sais seulement que j’eus le sentiment que j’allais partager mon histoire sarthoise ave la Guadeloupe ». Joss se venge de l’humiliation ressentie petite fille, la ceinture de bananes devenant un trophée, un butin de guerre, un trésor de pacotille. C’était un pied de nez fait à la vie. Aussi un cadeau pour Tata ». La vie réservait toutes les surprises possibles. Sa grand-mère est effondrée. Joss se rêve Vénus d’ébène en tête du cortège Trois cents Joséphine défileraient le lendemain derrière mon char. Trois cents filles aux cheveux gominés comme ceux de la Miss qui fit trembler Paris. Trois cents ceintures de bananes lâchées au rythme des tambours. Trois cents paires de jambes, courant, sautant et dansant dans les rues de Pointe-à-Pitre. Et nous allions assiéger la ville comme une armée de Barbares ». Elle envoie des photos à Tata qui est au septième ciel, persuadée d’avoir transmis sa vénération à sa fille ». Quittant la Guadeloupe après son baccalauréat, Joss s’installe à Paris dans l’appartement de Madame Margareth et malgré ses recherches d’un chemin à suivre, tourne en rond dans le mystère de son abandon et dans le désintérêt que sa mère a toujours manifesté à son égard. Au plus mal, elle se réfugie à la ferme et somme Tata de lui dire la vérité sur sa petite enfance et sur son abandon De me la restituer dans toute sa cruauté. Nue. Sans fard ni paillettes ni décor de music-hall ». Forte de cette vérité, Joss a pu écrire l’histoire de sa vie, Sous le signe de Joséphine » le livre a enthousiasmé un éditeur et un film se fait. Elle retourne avec l’équipe de tournage dans la Sarthe et celle-ci propose à Tata et Mémé d’aller au château des Milandes. Tata est ravie mais ne perd rien de sa pugnacité quand elle sent certains membres de l’équipe de tournage se moquaient d’elles et prendre Joséphine Baker pour ce qu’elle n’était pas Qu’en pensez-vous, Tata Michelle ? Une rue portant le nom de Joséphine Baker ! » Tata baissa la tête. Elle n’aurait pas voulu cela, commença-t-elle avec un chat dans la gorge. Tout ce que Joséphine demandait, c’était que les gens cessent de se battre et se mettent à vivre ensemble pour de vrai. Et moi je suis d’accord… » Le perchiste ricana dans le dos de Tata. Tata se tourna vers lui, le foudroya du regard et puis explosa ; Qu’est ce qu’il croit, le parigot de mes fesses ! Qu’on est des bêtes de foire ! Je vois bien que depuis le début que vous voulez nous faire passer pour des dindes parce qu’on habite à la ferme ! Vous tous, vous êtes rien que des veaux ! […] On n’est ni des singes savants ni des perroquets d’Amazonie. On dit ce qu’on pense et ce n’est pas donné à tout le monde. J’ai ma fierté moi, monsieur ». Vers la fin du roman, Joss est dans une chambre d’hôtel et travaille à un nouveau roman, Clair de blues. Elle cherche toujours qui elle est véritablement dans ce monde où l’exotisme le dispute au racisme. Alors survient la dernière mention de la Baker dans le roman Est-ce que les miroirs lui renvoyaient des images cruelles d’elle-même ? Était-elle étreinte par le doute et la peur dès que les strass et les bravos n’étaient plus de mise, sitôt qu’elle avait refermé la porte à ses admirateurs ? Tandis qu’elle ôtait ses faux cils et sa lourde perruque bouclée, ses perles et ses dorures de reine, la négrillonne sortie de la boue de Gratiot Street venait-elle lui tirer la langue et lui rappeler Saint Louis du Missouri, les spectres blancs du Ku Klux Klan ? Osait-elle lui dire que tout ce qu’elle représentait n’était que simulacre et futilités face au spectacle des nègres noirs pendus aux branches des arbres, corps pourrissants, ballotés par le vent, les Stranger Fruit chantés par Lady Day ? » On voit comment, d’un bout à l’autre de la narration, Joséphine Baker habite ce roman non comme un clin d’œil amusant et léger mais comme une pierre-témoin qui structure le voyage à la recherche d’elle-même de Josette-Joséphine-Joss. Pas de résistance », d’officier de l’armée de l’air mais une femme noire ayant vécu en équilibre sur une ligne pleine d’ambiguïté dans un monde de Blancs. Au terme de ce voyage, plus que la panthéonisation, c’est la réflexion sur la reconnaissance par le centre dominant ou le rejet dans la marge qui nous semble le plus intéressant à interroger. On peut le faire en s’appuyant sur les réflexions de bell hooks – décédée trop tôt en ce 15 décembre 2021 –, et à laquelle on rend ainsi hommage. Gloria Jean Watkins 1952-2021 a forgé son pseudonyme de bell hooks » à partir des noms de sa mère et de sa grand-mère. Elle l’écrit tout en minuscules pour mettre l’accent sur ce qu’elle écrit, sur ses idées et non sur la personne qui les signe. bell hooks écrit dans Choosing the margin as a space of radical openness » Choisir la marge comme un espace de libération radicale, Framework The Journal of Cinema and Media, No. 36 1989 Regarder la marge comme un espace et une position de résistance est crucial pour les réprimés, les opprimés, les colonisés. Si nous considérons seulement la marge comme un signe, marquant la condition de notre douleur et de nos privations, alors un sentiment de désolation et de désespoir envahit d’une manière destructive le sens même de notre existence. C’est là, dans cet espace de désespoir collectif que notre créativité, notre imagination est en danger, là que notre esprit est totalement colonisé, là que la liberté que nous espérons est perdue. L’esprit qui résiste au colonialisme se bat véritablement pour la liberté d’expression. Au fait, le combat ne commence peut-être même pas avec le colonisateur, il peut commencer à l’intérieur d’une communauté et d’une famille colonisée et ségrégée. Je veux noter que je ne suis pas en train de défendre la notion romantique d’un espace de marginalité qui serait pur » où les opprimés vivent loin de leurs oppresseurs. Je veux souligner que ces marges ont été à la fois des espaces de répression et des espaces de résistance. Et comme nous sommes bien capables de nommer la nature de cette répression, nous connaissons mieux les marges comme espaces de privation. Nous sommes plus silencieux quand il faut parler des marges comme lieux de résistance. Nous sommes plus souvent prisonniers du silence quand il faut parler des marges comme lieux de résistance » traduit par Évelyne Trouillot. En faisant son possible pour effacer la marge, le Panthéon rend-il hommage à une frondeuse du music-hall, s’inventant un pays qui l’accepte ? On peut en douter au moins à moyen terme. Saint-Martin-de-Ré © zzzz17 - La Charente-Maritime est gâtée. Sa côte, merveilleuse, est ourlée de ports de charme et de longues plages de sable fin qui rivalisent de beauté avec des golfes, des estuaires et des baies. Et pourtant, malgré ces atouts que tous lui envient, c’est au large que la magie opère le plus ! En ligne de mire, Ré, Oléron et Aix, des îles agissant comme un phare puissant pour qui recherche authenticité et douceur de vivre. Il suffit de s’engager sur les ponts majestueux ou de s’embarquer à bord des traversiers pour se sentir déjà isolé du continent, loin de tout et l’âme vagabonde. Sommaire Les mille couleurs de Ré la blanche Oléron, l’île gourmande Île d’Aix et île Madame petites, mais impériales Des forts et des îles Fiche pratique Les mille couleurs de Ré la blanche Maisons de l'île de Ré © Tydav Photos - Ré, c’est une star, voire même LA star de la côte atlantique. Il est loin le temps où les pêcheurs ravaudaient tranquillou leurs filets sur des plages désertes ! Aujourd’hui, vedettes du show-biz et touristes bien informés se disputent cette pépite d’à peine 8 500 ha, une île gracile de 30 km de long sur 5 km de large entre pertuis Breton et pertuis d’Antioche. Mais, et c’est là un tour de force, Ré n’a pas perdu son âme pour autant. Anciens et nouveaux insulaires ont à cœur de limiter les constructions nouvelles, concentrant tous leurs efforts sur leurs maisons traditionnelles. Le résultat, c’est Ré la Blanche », un chapelet de villages adorables aux façades immaculées. © michelgrangier - L’île est formidable, c’est indéniable, mais elle est encore plus belle parce qu’on la découvre principalement au rythme lent des coups de pédale. C’est la patrie de la petite reine ! Ici, on a compris depuis longtemps que la protection du paysage passe aussi par la maîtrise des flux de véhicules, surtout l’été. Plus de 140 km de pistes cyclables permettent par conséquent de sillonner les quatre coins de Ré, de la pointe de Sablanceaux, où s’appuie le tablier du pont pour le continent, jusqu’au dernier village à l’extrémité nord-ouest, les Portes-en-Ré. Si on est en manque d’inspiration, les offices de tourisme conseillent même différents itinéraires thématiques donnant l’occasion d’appréhender toutes les facettes de l’île, entre littoral, vignes, marais salants et forêt domaniale. Alors, qu’il s’agisse de se balader, d’aller piquer une tête ou tout simplement d’aller chercher sa baguette, faites comme tous les habitués en selle ! Abbaye Notre-Dame-des-Châteliers © Aurélien Antoine - Tout le monde craque pour la pittoresque maison de pêcheur, c’est normal, et pour les ports de carte postale comme celui de Loix, très préservé, et bien sûr celui de La Flotte, l’un des Plus Beaux Villages de France. Mais le patrimoine rhétais réserve bien d’autres surprises, à commencer par les superbes demeures des armateurs, élégantes et altières, dont les pierres blondes captent immanquablement le regard lorsqu’elles étincellent au soleil. Beaucoup se dressent fièrement sur les quais, mais il faut savoir se perdre dans le labyrinthe des venelles pour dénicher d’autres petites perles. À Saint-Martin, la capitale, elles sont concentrées dans la partie haute et à proximité de la citadelle. À Ars-en-Ré, c’est la Maison du Sénéchal, un logis Renaissance, qui mérite à elle seule le détour. Ne ratez pas pour autant l’autre curiosité de ce village l’église Saint-Étienne, dont le clocher légèrement de guingois est peint en noir et blanc pour servir de repère aux bateaux. Dans le même registre, l’abbaye Notre-Dame-des-Châteliers, entre Rivedoux-Plage et La Flotte, facilitait aussi la navigation grâce à ses bâtiments peints positionnés face à la mer. Ses vestiges romans et gothiques sont d’un romantisme redoutable ! Phare des Baleines © Noradoa - Enfin, impossible de parler d’amers sans évoquer le plus célèbre d’entre eux le Phare des Baleines, à Saint-Clément-des-Baleines. Si les cétacés ne montrent plus le bout de la queue depuis bien longtemps, cette tour octogonale de 57 m de hauteur reste fidèle au poste depuis sa mise en service en 1854. Vue géniale, évidemment, sur le large, les côtes vendéennes, la plage de la Conche où John Wayne himself tourna Le Jour le Plus Long, et, en contrebas, sur l’ancêtre du phare actuel, la modeste Tour… des baleines encore !. Bon à savoir tous les villages accueillent des loueurs de vélos, qui disposent tous de carrioles permettant de trimballer sans effort les serviettes de plage et les plus petits de la fratrie. Oléron, l’île gourmande Cabanes de Château-d’Oléron © guitou60 - On adore Oléron. Un peu plus étendue que son illustre voisine, la plus grande île de la côte atlantique déroule un kaléidoscope de paysages variés sur un territoire de 30 km de long pour 8 km de large. Comme Ré, elle s’est ouverte sur le continent en construisant un superbe pont dès les années 1960… sauf qu’elle a fait le choix de ne pas y installer de péage ! Résultat beaucoup de monde, bien sûr, mais aussi une ambiance balnéaire et bon enfant qui fait le bonheur des familles. Surtout, Oléron a vraiment de quoi satisfaire tout le monde. Au Château-d’Oléron, les amateurs d’art chinent dans les anciennes cabanes ostréicoles métamorphosées en ateliers de créateurs, tandis que les romantiques scellent leur amour en accrochant coquilles d’huîtres et doux messages à l’insolite Pont des Arts. Saint-Pierre-d’Oléron © JONATHAN - Envie de patrimoine architectural ? Pas de quoi s’ennuyer là encore entre les villas Belle Époque, hautes en couleur, de Saint-Trojan-les-Bains, rappelant l’époque épique des premiers bains de mer, le charme de la halle centenaire et de l’église millénaire de Saint-Georges-d’Oléron la nef et la façade datent de 1040, respect !, les jolies rues piétonnes et animées de la capitale, Saint-Pierre-d’Oléron, qui dissimulent comme un secret bien gardé la maison familiale du fameux écrivain Pierre Loti. À voir encore, les maisons basses toutes blanches et festonnées de roses trémières de la Brée-les-Bains. La mémoire de l’appareil photo risque bien de crier grâce avant la fin des vacances ! Gardez quand même un peu de place pour Saint-Denis et l’emblématique phare de Chassiron. La vue depuis le sommet sur le Bout du Monde vaut largement les quelque 224 marches. Port de La Cotinière © guitou60 - Oléron cultive le beau, mais le bon aussi, car cette île décidément pleine de ressources regorge de gourmandises. Côté mer, le port de la Cotinière aligne une centaine de bateaux de pêche, une véritable petite armada qui le hisse au 7e rang au niveau national ! Autant dire que les étals des marchés et les cartes des restaurants ne manquent pas de poissons frais. Quant aux aficionados d’huîtres, ils sont carrément à la fête. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller déguster directement sur place, notamment dans le formidable site ostréicole de Fort Royer, à Boyardville. Saveurs garanties, vue sur les parcs et les cabanes en prime. Mais pour apprécier au mieux ces délicates Marennes-Oléron, il faut le vin ad hoc. Ça tombe bien, l’île n’en manque pas ! De nombreux vignerons produisent un blanc idéal, le Colombard. Avec un verre de pineau à l’apéro, c’est le bonheur ! Quant à LA spécialité d’Oléron, c’est l’églade, des moules cuites à l’étouffée sous une couche de pin qu’on enflamme au dernier moment. À essayer au moins une fois. Char à voile © alainbegou - Reste à griller les calories pour conserver la ligne sur les superbes plages. Pas de panique, côté ouest, là où le vent et les vagues sont de la partie, char à voile, surf et kitesurf font le job. Sinon, dans un registre plus insolite, on peut s’aventurer en barque, en canoë, ou en stand-up paddle dans l’immense et mystérieux labyrinthe aquatique des marais. Une balade reposante et pleine de magie. Quant aux moins aventureux, ils profitent des 160 km de pistes cyclables, quadrillant les forêts de pin, les vignes et les chemins côtiers. Dans tous les cas, tout le monde se retrouve en soirée à Boyardville ou à La Cotinière pour une dernière glace ou faire la fête. Bon à savoir l’office de tourisme de la Cotinière organise chaque vendredi et tous les jours de la semaine pendant les vacances scolaires des visites guidées du port et de la criée. Étonnant. Île d’Aix et île Madame petites, mais impériales Vélo ou calèche ? © catalyseur7 - Ici, pas de pont. Pour s’y rendre, il faut donner un peu de sa personne, surtout pour l’île Madame qui n’est accessible… qu’à pied ! Pas d’autre choix dans ces conditions que de patienter jusqu’à marée basse pour que la route submersible de la Passe-aux-Bœufs, longue d’un bon kilomètre au départ de Port-des-Barques, montre enfin le bout du nez. Autant dire qu’il vaut mieux vérifier deux fois l’horaire des marées sous peine de finir à la nage ! Pour l’île d’Aix, c’est plus simple, et surtout plus classique. C’est en bateau qu’on parvient à cette île isolée en mer. Une vraie île quoi ! L’avantage, c’est qu’on peut embarquer au départ de Ré, Oléron, Fouras, ou même La Rochelle. Compte tenu de la taille réduite de ces joyaux un 0,5 km sur 3 km pour Aix, 600 m sur 1 km pour l’île Madame, c’est évidemment à pied ou à vélo qu’on profite au maximum des somptueux paysages marins et des chemins. Il y a tout de même une alternative pour les flemmards la calèche. Chaque île dispose des siennes, proposant à chaque fois des balades commentées pleines de rocambolesque et d’anecdotes. Le top en famille ! Île Madame © philippe Devanne - Et ensuite ? Inquiet pour le planning de la journée ? Pas d’angoisse, chaque île a de la matière et justifie vraiment le déplacement. L’île Madame, pourtant un confetti, séduit les photographes avec ses carrelets pittoresques, rassure les affamés avec sa ferme aquacole proposant des dégustations d’huîtres et de salicorne, captive les historiens du jour grâce aux visites guidées des fortifications du 18e siècle organisées par l’Écomusée de Port-des-Barques, enchante les pêcheurs à pied qui font le plein de coques… Sur Aix, il y a encore plus de choix. Forcément, c’est plus grand. De très belles plages pour lézarder, des randonnées en forêt, dans les vignes et sur les côtes, du patrimoine militaire, de charmantes habitations chaulées, et même des musées, dont un insolite Musée africain et la Maison du Gouverneur qui joua un rôle de premier plan à la fin de l’épopée napoléonienne. Musée napoléonien © JuliaM - C’est un chapitre de l’histoire de France un peu méconnu, mais c’est à Aix que l’empereur vient se réfugier après la défaite de Waterloo en 1815. Hésitant, abattu, il s’isole dans la Maison du Gouverneur et finit par y rédiger sa lettre de reddition le 13 juillet. Pour l’île Madame, pas d’anecdotes napoléoniennes, mais sa protectrice n’était autre que la célèbre Anne de Rohan-Chabot, puissante aristocrate et maîtresse de Louis XIV, que tout le monde appelait simplement Madame ». De belles cartes de visite ! Bon à savoir on trouve des loueurs de vélos à Aix, mais il est indispensable de venir équipé avec son propre matériel à l’île Madame. Des forts et des îles Fort de La Prée © Gregory CEDENOT - Il n’a pas toujours été commode de profiter des joies de la plage, comme le faisait Mistinguett au début du 20e siècle sur celle de La Couarde-sur-Mer, à l’île de Ré. Avant la vogue des bains de mer, pêcheurs, paysans et seigneurs locaux avaient plutôt en tête de se protéger des ennemis de toujours, Anglais, Espagnols et Hollandais en tête de peloton. La solution ? Toujours plus de fortifications. Initiées au Moyen Âge, développées par des génies comme Vauban, renforcées par les architectes de Napoléon, elles occupent des positions stratégiques sur toutes les îles. À Ré, le fort de La Prée, construit en 1625, ne manque pas de panache, mais ce sont les puissants remparts et la citadelle de Saint-Martin-de-Ré de la fin du 17e siècle qui s’imposent comme un exemple idéal d’architecture militaire, classés à juste titre au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Citadelle de Château d'Oléron © Bernard GIRARDIN - À Oléron, c’est la forteresse du château d’Oléron, demandée par Richelieu, mais redessinée par l’incontournable Vauban, qui force l’admiration. À Aix, le fort Liédot, planqué en forêt, doit sa robustesse à l’Empereur, tandis que sur l’île Madame, ce sont des batteries de canons aménagées en 1685, puis un fort et des casemates qui veillent sur la sécurité de la côte. Pourtant, le plus fameux, et de loin, c’est le très très ! médiatique fort Boyard, puissant colosse émergeant comme un iceberg de pierre en pleine mer. Dommage, on ne le visite pas, mais les bateaux ont quand même le droit de s’en approcher. Bon à savoir les navettes au départ d’Oléron pour Aix passent au pied de fort Boyard. Fiche pratique Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le guide du Routard Les Charentes en librairie. Office du tourisme des Charentes Île de Ré Rochefort-Océan Marennes-Oléron Comment y aller ? Gare TGV de La Rochelle, puis bateaux pour Ré, Oléron ou Aix. Infos ; Possibilité également de prendre le bus de La Rochelle pour Ré ligne 3 et Ré Express. En voiture, par l’A 10 puis pont pour Ré et Oléron, ou bateau pour Aix depuis Fouras, ou l’un des ports des îles. Où dormir ? - Hôtel Napoléon – Restaurant L’Insulaire 1, rue Gourgaud, 17123 île d’Aix. Dépaysement garanti dans cet hôtel de charme. Simenon vint y cacher son chagrin d’amour pour Joséphine Baker. Déco classique et moderne, chambres élégantes et confortables. Au resto, cuisine de marché soignée servie en terrasse ou dans la salle contemporaine. Excellent accueil. - Hôtel Le Sénéchal 6, rue Gambetta, 17590 Ars-en-Ré. Un esprit contemporain souffle sur cette demeure des années 1930. Plancher brut, murs en pierre et plafond en bois dans les chambres, et un patio fleuri avec piscine pour la détente. Un must sur l’île. - Hôtel Le Vert Bois 104, chemin Saint-James, 17550 Dolus-d’Oléron. Dans la forêt, mais proche d’une magnifique plage, un hôtel accueillant à la déco marine fraîche, sobre et bien pensée. Terrasse donnant sur une superbe piscine. Sauna et hammam. Trouvez votre hôtel en Charente-Maritime Où manger ? - 17 Fort Royer 17190, Boyardville. Tél. 07 71 93 21 62. Cabane de dégustation d’huîtres élevées dans les mêmes bassins. Tables posées entre ciel, claires et mer, dans un site de toute beauté la réserve de Moëze-Oléron. Magique ! - La Cabane du Fier lieu-dit Le Martray, 17590, Ars-en-Ré. Tél. 05 46 29 64 84. Une baraque façon cabane d’ostréiculteur, mais plus chic ! Vue imprenable sur le marais salant. Cuisine marine savoureuse salade de fruits de mer, langoustines, bar grillé… - La Cible av. de la Plage, 17410 Saint-Martin. Tél. 05 46 67 38 82. Un joli cabanon merveilleusement situé au bord d’une plage. En terrasse, ou près de la cheminée, on se régale de délicieux poissons et de produits de la mer. Texte Cédric Fischer Mise en ligne le 30 juin 2021 Cliché Ouest-France Dans sa livraison vespérale, le 21 janvier, Ouest-France titrait À Belle-Île-en-Mer, le curé choisit de prier pour Lénine plutôt que pour Louis XVI Jean-Baptiste Barmon, le prêtre de Belle-Île-en-Mer Morbihan, a prévu une intention de prière pour Vladimir Ilitch Oulianov, dit… Lénine, ce vendredi 21 janvier 2022, 98e anniversaire de sa mort. Une intention déplacée pour certains paroissiens, en ce jour d’un autre anniversaire celui de la décapitation de Louis XVI. Lénine ou Louis XVI ? Pour la messe à Sauzon Morbihan, de ce vendredi 21 janvier 2022, jour anniversaire de la mort de ces deux personnages historiques, Jean-Baptiste Barmon, le prêtre de la paroisse de Belle-Île-en-Mer, a tranché. Le 21 janvier, certains prient Louis XVI, je ne vois pas pourquoi on ne prierait pas Lénine​, explique celui qui a inscrit Vladimir Illitch Oulianov sur le programme de la paroisse. Des paroissiens choqués Un des paroissiens, visiblement mécontent, se dit choqué par cette initiative, dans une lettre adressée à la rédaction Ouest-France Quand on pense aux atrocités commises sous le communisme… Plusieurs personnes en sont choquées, et il y a de quoi​, écrit-il. Un reproche auquel répond Jean-Baptiste Barmon, 54 ans Il a donc d’autant plus besoin qu’on prie pour lui et ce ne sont pas les communistes qui vont le faire ! Je rappelle que la religion catholique veut sauver tous les Hommes et pas seulement ceux du sérail. Prier pour toutes les détresses » Le prêtre, arrivé à Belle-Île-en-Mer en août 2020, a l’habitude d’innover question intentions de prière Freddie Mercury, Joséphine Baker, les frères Bogdanov ou encore Desmond Tutu… C’est important que la religion vive avec son temps, avec le monde actuel, et nous devons prier pour toutes les détresses et difficultés. ​La messe est dite. REFLEXIONS DU SOUVENIR CHOUAN DE BRETAGNE D'abord merci à Isabelle de Quiberon qui m'a fait découvrir cette anthologie de la bêtise et de l'inculture. Ce pauvre Curé de Belle Ile en mer, pratiquant l'angélisme, semble ignorer que Lénine est un chrétien orthodoxe qui a apostasié sa foi en Dieu ; c'est la pire des fautes pour laquelle il n'y a pas de rémission ! Il est donc inutile de prier pour lui malgré le jaspinage chrétien du Clerc en charge d'âmes "Je rappelle que la religion catholique veut sauver tous les hommes et pas seulement ceux du sérail" ! Tout faux Jean-Baptiste de Barmon ! Le Père Jean-Baptiste Barmon de Barmon pour l'état-civil et pour sa famille qui remonte au XVIIIème - siècle et non arrondissement semble présenter quelques lacunes gravissimes pour son état de prêtre. La confusion entre les deux défunts est l'une des nombreuses Louis XVI exécuté après un "procès" inique n'avait pas une goutte de sang sur les mains, même si quelques morts auraient pu lui sauver la vie ainsi que celles de sa famille et de centaines de milliers de personnes par la suite ; lénine, mort dans un état pitoyable le 21 janvier 1924, fut un théoricien du crime bolchévique organisé et responsable de millions de morts. Le père de Barmon n'avait-il pas avoué, devant des paroissiens lorsqu'il était curé de Rochefort en Terre paroisse chère au soulèvement des Chouans pour la sauvegarde de leur Foi, que le dimanche matin il préfèrerait aller faire du vélo plutôt que de célébrer la messe ? Etonnant, non ? Il semblerait qu'il y ait quand même un problème de recrutement dans le diocèse de Vannes. Jean-Baptiste de Barmon mais aussi Emile Bigumira qui, en 2015, alors Curé-doyen du doyenné d'Auray, était allé s'associer, à la mosquée de ladite ville, à la prière de l'imam Fatik Ozturk et qui avait fait cette hallucinante déclaration ""Beaucoup de gens, dont nous faisons partie, nous catholiques et vous musulmans, veulent construire une humanité nouvelle. Nous sommes différents. Notre religion n'est pas la même, mais d'un autre côté nous partageons beaucoup de points communs, comme la fraternité et l'amour de notre prochain. Et surtout nous croyons en un même Dieu.". Déclaration qui étalait les limites des connaissances théologiques de l'individu qui est depuis 2017 curé de Gourin. Pauvres paroissiens. Enfin, dans ces erreurs de recrutement, ayons une pensée pour Maurice Roger qui avait été nommé Vicaire général et qui a détourné 670 mille € de dons diocésains dont 175 mille d'honoraires de messe pour satisfaire de bas instincts avec de jeunes hommes en Colombie alors que cela aurait coûté moins cher dans le Bois de Boulogne !

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